La Suisse partage une bonne partie de son histoire et de sa culture avec ses voisins: la France, l'Allemagne, l'Autriche, et l'Italie. Située au coeur de l'Europe occidentale, les routes à travers les alpes ont toujours joué un rôle important dans l'histoire de la Suisse par raisons stratégiques et économiques.
Democratie | Helvètes et Romains | Moyen Age | Confédération | Réforme |
Rep. Hélvétique | Constitution 1848 | Industrialisation | Guerres Mondiales | Prospérité |
Il y a à peu près deux millions d'années, les températures ont coulé et l'Europe a été couverte par des glaciers presque completément. A Lucerne, en Suisse centrale, l'épaisseur de la glace a atteint autant qu'à peu près 1000 m. Quand la glace a fondu et s'est retirée lentement il y a à peu près 30'000 années, les animaux et les hommes sont arrivés en Europe. Mais le centre de développement culturel est resté pour des milliers d'années dans le moyen-orient (Sumer, Babylon, Egypte). Les traces des premiers chasseurs (des armes et des outils faits des pierres craquées et des os d'animaux de proie) peuvent être trouvées dans plusieurs grottes naturelles partout en Europe, aussi en Suisse.
De de 400 avant à environs 400 après Jésus-Christ, plusieurs tribus celtes, entre eux un appelé les Helvètes colonisaient la Suisse. Une tentative à emigrer au sud de la France était arrêtée par le commandant romain et empereur subséquent C. Julius César en 58 avant Jésus-Christ. Les Helvètes étaient forcés à retourner à la Suisse. Les romains ont érigé des camps et des forts militaires à la frontière nord du Rhin vers l'Allemagne. Plusieurs villes et villages suisses ont été fondés par les romains, entre eux Bâle, Zurich, Genève et Chur. La bureaucracie militaire romaine a été établie à Avenches (Aventicum, Suisse Romande), qui était la capitale des Helvètes.
Le nom des Helvètes demeure sous forme de HELVETIA sur les pièces de
monnaie et sur les timbres postaux, la Suisse officielle se presente comme
Confoederatio Helvetica, la version latine de la Confédération Suisse.
C'est pourquoi la domaine majeure d'internet de la Suisse est le .ch.
Histoire de la Suisse 400 av. J.C. - 400: Helvètes et Romains
Autour de l'an 400 des attaques sévères forçait les Romains de retirer leurs troupes, la populations civile celtique et romaine (veterans) en Suisse s'est retirée de la frontière du nord vers la Suisse Romande, le Valais et les Grisons. Le tribu germanique des Francs s'installait près de Paris et adoptait la langue latine qui est devenue au cours des siècles le français. Pareillement les Burgondes se sont établis le long le Jura en France et en Suisse en adoptant aussi la culture et la langue romaine. Les Alamans finalement ont infiltré l'Allemagne du sud et la Suisse du nord, ont essarté les forêts, ont érigé leurs propres petits villages et ont tenu à leur langue allemande.
Jusqu' aujourd'hui la frontière entre les langues française et allemande en Suisse sépare plus ou moins
les habitats principaux des Burgondes et des Alamans. Il ne reste pas de domaine avec un influence celtique spécifique ni
des restes significatifs de leur langue en Suisse sauf quelques noms géographiques.
Histoire de la Suisse 400 - 800: Burgondes et Alamans
Au moyen age, la Suisse faisait partie de l'empire de
Charlemagne et après de l'empire allemand. Son histoire était
déterminé par le système féodal et par les monastères.
Comme les Germains et les Celtes avaient petite expérience dans l'écriture, la science et les arts,
l'Europe a pris plusieurs siècles pour regagner la connaissance de la culture greco-romaine. Ce travail
a été exécuté par les moines dans les couvents, qui savait lire et écrire.
Les monastères étaient fondés par des rois et par des nobles pour des buts politiques,
sociaux et religieux: La politique de pouvoir, la mauvaise conscience et le pouvoir de l'église
à imposer la pénitence lourde, la bataille contre les pouvoirs surnaturels, les relations
publiques, le placement pour les enfants de nobles. Ils ont aussi contribué largement
au progrès agricole et des affaires.
La juridiction est un des côtés sombres du moyen âge: la torture pour extorquer un aveu,
des punitions cruelles et des meurtres juridiques (surtout en brûlant des "sorcières" et
des hérétiques soi-disant) étaient fréquents.
Histoire de la Suisse 800-1291: Le Moyen Âge
L'anienne Confédération Suisse commençait tout petit avec une nouvelle route de commerce au col du St. Gotthard. Pendant que le pacte fédéral de du 1er 1291 est un fait de l'histoire, le Serment au Grütli est une légende (tout de même bien composée). De la légende de Guillaume Tell, le héros national suisse, on a aucune évidence par document avant 1470. Mais la légende est devenue elle-même un fait historique qui a beaucoup influencé l'histoire de la Suisse entre 1500 et 1945. Les comtes de Habsbourg ont été battus à plusieurs reprises (Morgarten 1315, Sempach 1386, Näfels 1388) et devaient quitter leur château en Suisse.
La corruption avait privé l'Eglise Catholique Romaine de sa crédibilité pendant les derniers siècles du moyen âge. La réforme de l'église à Zürich par Huldrych Zwingli (1523), et en Suisse Romande par Jean Calvin et Guillaume Farel venait un peu plus tard que la réforme en Allemagne par Martin Luther, mais elle avait une certaine indépendance et surtout elle était plus radicale. Les doctrines de Jean Calvin (1536) ont beaucoup influencé les eglises reformées aux Pays-Bas et aux Etats-Unis.
La réforme divisait la Suisse en deux fractions: les villes progressives (Genève, Neuchâtel, Berne, Zürich, Bâle) réformées, la Suisse Centrale (y compris Lucerne) conservatrice catholique. La controverse entre Zürich et la Suisse Centrale sur la prédication réformée dans les territoires communes donnait cause pour les deux guerres de Kappel (1529 et 1531) et les guerres de Villmergen en 1556 et en 1712.
Genève, Neuchâtel et Bâle devenaient des centres d'asyle pour
beaucoup de Huguénots (réformés en France) et d'autres réfugiés
reformés de l'Italie, de l'Espagne et de la Grande Bretagne. Comme ça,
la Suisse occidentale devenait un centre de l'horlogerie et des
banques.
Histoire de la Suisse: La Réforme en Suisse
Dès le 11eme siècle, les comtes de Savoye avait étendu leur influence sur les routes del cols du Grand St. Bernard, du Petit St. Bernard et du Mont Cenis, y compris le Piémont (comté de Turin, Italie) et les deux rives du Lac Léman. Le Château de Chillon contrôlait le passage au Grand St. Bernard - et le Pays de Vaud, conqéré par Pierre I. de Savoye en 1266.
La ville de Genève était de temps en temps sujet de querelles
entre l'évêque de Genève et le comte de Savoye. En 1519 une fraction
de citoyens de Genève negotiait un pacte avec Fribourg, mais le duc
de Savoye occupait Genève. Déjà en 1526 les citoyens de Genève
signaient un nouveau pacte avec Fribourg et Berne. Un bloquage de
Genève par le duc en 1534 menait à la conquête du Pays de Vaud
par Berne en 1536. L'escalade de Genève failli en 1602 marquait
le fin des aspirations de Savoye sur Genève.
Histoire de la Suisse: La Savoye, Vaud et Genève au 16eme siècle
La Suisse est-elle la plus ancienne démocratie du monde? Un regard plus précis sur son histoire révèle que cela n'est pas vrai pour la majorité du territoire. L'histoire du changement à une vraie démocratie est celle d'une révolution armée, d'une occupation par troupes étrangères, d'une tentative de démocratie parlementaire echouée et d'une régénération a la longue. Le féodalisme médiéval avait fini par les formes absolutistes de royaume en Europe. La philosophie politique réagissait avec des nouvelles idées sur la société. Le programme démocratique "du Contrat Social" (1762) par Jean Jacques Rousseau (né 1712 à Genève) est bien connu.
En Suisse les 13 membres de la confédération étaient dominés par un petit nombre de familles, et la plupart de la population suisse vivait dans les territoires sujettés sans droits politiques et sans liberté économique. Diverses révoltes, entre eux la guerre des paysans (1653) contre les "seigneurs" n'avaient pas de succès, seulement au Toggenburg (1707) et à Genève (1707 - 1738) les citoyens pouvaient s'assurer quelques droits nouveaux. Au 18eme siècle, de plus en plus des personnages qui descendaient des familles dominantes commençaient à débater des nouvelles perspectives politiques dans la Société Hélvétique dès 1761.
L'histoire des révoltes en Suisse aux 17eme et 18eme
siècles démontre que la revolution de 1798 en Suisse n'était pas du
tout une simple copie de la révolution française - plutôt elle
est la consequence logique du système politique corrompu en Suisse.
Quand-même la revolution française avait une influence:
1) elle prouvait qu'une révolution est possible
2) on pouvait menacer avec une intervention extérieure
L'histoire de la révolution hélvétique coomence avec nombreuses pétitions de la population rurale en Suisse orientale comme en Suisse Romande dès 1790. Le Pays de Vaud et Frédéric-César de Laharpe jouaient un rôle clef. Laharpe demandait une intervention française contre le régime de Berne en 1797. Quand Berne envoyait des troupes, les Vaudois prenaient les armes et proclamaient la République Léman et des troupes françaises occupaient le Pays de Vaud comme libérateurs. La ville de Berne était occupée et saccagée le 5eme mars 1798. Entre janvier et avril, tous les autres territoires sujettés en Suisse étaient libérés sans force militaire.
121 députés de la Suisse orientale et occidentale proclamaient la République Hélvétique à Aarau le 12 avril 1798. La France avait annexé Genève, Neuchâtel, Bienne, le territoire du prince évêque de Bâle (=canton de Jura) et Mulhouse (Alsace, lieu associé a l'ancienne confédération suisse). Veltlin, Bormio et Chiavenna s'avait séparé des Grisons déjà en juin 1797. La constitution de la République Hélvétique était centraliste comme celle de la République Française, la tradition fédérale de la Suisse était éliminée. La Suisse centrale essayait de résister au changement, une révolte à Nidwalden était supprimé en septembre 1798.
Un pacte d'alliance militaire de la République Hélvétique avec la France voulait défendre la République contre la réaction, mais engageait la République Hélvétique dans les guerres de Napoléon et faisait la Suisse un théâtre de la guerre. La République Hélvétique devait faillir par diverses raisons:
On gagnait la seconde guerre de coalition en 1799, mais on perdait la paix: La France devenait une dictature miltitaire du général Napoléon Bonaparte, la République Hélvétique allait voir quatre coups d'état entre 1800 et 1802. Quand Napoléon retirait ses troupes en juillet 1802 les fédéralistes tentaient faire la contre-révolution avec une guerre civile, conquéraient l'Argovie et Berne et avançaient jusqu'à Payerne. L'intervention de Napoléon mettait fin à la guerre civile et organisait une consultation à Paris. Napoléon avait compris que l'état centraliste n'avait aucune chance en Suisse. Alors la constitution élaboré par sa médiation donnait la plupart des compétences au 19 cantons de la nouvelle fédération suisse, dont 6 cantons nouveaux: St-Gall, Grisons, Argovie, Thurgovie, Tessin et Vaud avec droits égales aux 13 vieux cantons. La constitution de la médiation conservait l'égalité politique et devant la loi pour tous les citoyens.
Après Napoleon avait été battu en Russie et à Waterloo, la Suisse
retournait aux structures extrêmement fédérales. Cependant, les
nouveaux cantons de 1803 restaient des membres libres de la
confédération. Les cantons Valais, Neuchâtel et Genève qui avait été
annexés par la France en 1798, retournaient dans la confédération
suisse de 1815.
Histoire de la Suisse 1798-1815: La République Hélvétique et l'Acte de Médiation
De 1815 à 1848 les libéraux pouvaient établir des petites innovations sur le niveau cantonal. La révolution de 1830 en France donnait du nouvel élan aux libéraux (époque de la régénération en Suisse). Dès le 18eme siècle il y avait des politiciens libéraux comme conservateurs dans chaque canton. La majorité d'un parti était petit. Pour cela les gouvernements conservateurs et libéraux se se succédaient dans beaucoup de cantons jusqu'à 1848.
La demande de la liberté devenait de plus en plus fort dans toute
l'Europe occidentale. En Suisse les radicaux organisaient des marches
de corps francs venants de l'Argovie et d'autres cantons sur Lucerne
(le centre des conservateurs). Les cantons à gouvernements
conservateurs réagissaient avec un traité secret (Sonderbund)
avec l'Autriche contre les libéraux en 1846. Quand les autres cantons
écoutaient de cela, une nouvelle guerre civile semblait inévitable.
Grâce au commandant des troupes de la confédération Henri Dufour
la guerre contre le Sonderbund durait seulement quelques jours.
En 1848, la Suisse se donnait la constitution fédérale, basée sur la
constitution américaine dans beaucoup de points (droits civiles,
structure fédérale, autonomie cantonale, parlement national à deux
chambres). De 1848 à 1874 (révision totale de la constitution)
quelques instruments uniques à la Démocratie Directe suisse
avec le référendum et l'initiative populaire etaient développées.
Histoire de la Suisse 1815-1914: La constitution fédérale suisse
Le système politique de la Suisse: La Démocratie directe
Henri Dunant, un marchand suisse, choqué par le sort de soldats blessés dans la bataille de Solferino (1859) écrivait un livre. En 1864 le gouvernement suisse organisait une conférence internationale sur les aspects humanitaires pendant la guerre. 12 nations signaient les Conventions de Genève et établissaient le Comité International de la Croix-rouge comme une institution permanente et neutre pour s'occuper des personnes blessées ou emprisonnées dans la guerre.
La Suisse était un des premiers pays industrialisés. L'industralisation
de la Suisse commençait comme en Grande-Bretagne avec la production
de textiles et s'étendait bientôt à la construction de machines,
aux produits alimentaires, chimiques et pharmaceutiques.
Histoire de la Suisse: L'Industrialisation de la Suisse
Dès la conférence de Vienne en 1815 la Suisse est obligée à la neutralité. Pendant la Première Guerre Mondiale (1914-1918), cette obligation était assez claire. La suisse se tenait hors des batailles. La guerre endommageait beaucoup l'économie et produisait des conflits internes entre les régions et sociales. Le dernier menait au grève national de 1918, abattu par l'armée.
Pendant la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945), la Suisse était
entourée par les troupes allemandes, italiennes et du régime Vichy
en France, loyal aux Nazis. La neutralité militaire contrastait à
une dépendence presque totale d'un coté. Aujourd'hui il semble que la
Suisse pourrait et aurait dû faire plus en faveur des réfugiés juifs.
De plus c'était une grande erreur des banques de recevoir de l'or
volé des juifs par les Nazis.
Histoire de la Suisse 1914-1945: La Suisse pendant les Guerres Mondiales
Après la deuxième guerre mondiale, le progrès technique et la croissance économique ont atteint des nouvelles dimensions. La Suisse avec sa tradition industrielle et financière pourrait s'établir sur les marchés globaux. Au niveau interne, la sécurité sociale était beaucoup amélioré (assurance pour les personnes agées et assurance pour les personnes handicappées 1948). Un partenariat entre les employeurs et les syndicats a aidé à augmenter la productivité et la prospérité.
L'intégration du territoire de l'évêque de Bâle au canton de Berne en 1815 n'était pas une solution durable. Dès 1947 le mouvement séparatiste au Jura demandait un canton Jura. L'histoire de la séparation du canton de Jura de Berne montre la force de la démocratie moderne - et sa lenteur: En 1978 le peuple suisse acceptait le nouveau canton de Jura comme membre de la confédération.
La Suisse n'est pas membre de l'Union Européenne, mais elle a quand
même des relations intenses avec ses voisins. Les vainqueurs de la
Deuxième Guerre Mondiale ne voulaient pas la Suisse dans leur club
des "nations unies" et la Suisse était très isolationiste.
Quand l'ONU
se transformait dans une organisation de toutes les nations du monde
au cours des années, la Suisse a dormi un peu. En 1986 le gouvernement
suisse voulait entrer dans l'ONU, mais le peuple suisse attendait
jusqu'à 2002.
La société a changé beaucoup suite au mouvement de protestation des
étudiants en Europe de 1968. Des traditions religieuses et morales
sont devenues moins importants aux gens; d'autre part, les problèmes
sont discutés plus franchement. On a fait des progrès vers les droits
égales pour les femmes (droit de vote: 1971).
Histoire de la Suisse dès 1945: Une société en prospérité
© 2003/2006 Markus Jud, Lucerne
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