Aucun autre suisse est tellement connu que Guillaume Tell - grâce au poête allemand Friedrich von Schiller et son drame Wilhelm Tell. L' image de Guillaume Tell se trouve sur les pièces de monnaie de 5 francs suisses - mais les doutes que Guillaume Tell n'a jamais vécu sont très bien fondés. Mais sans doute, la légende de Guillaume Tell a exercé une influence importante sur l'histoire de la suisse et d'autres pays.
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On dit qu'une première chapelle fut construite en 1388 au lieu où Guillaume Tell eut échappé du bateau du bailli Gessler. Les plus vieux documents qui parlent d'une chapelle la-bàs datent de 1516/1530. La chapelle de Guillaume Tell est devenue un lieu de pélérinage au 16eme siècle. La chapelle actuelle fut construite en 1879. Quatre fresques du peintre bâlois Ernst Stückelberger montrent les scènes de la légende:
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 Le bailli Gessler qui représente le comte de Habsburg en Suisse centrale demande qu'on salue un chapeau sur une hampe. Guillaume Tell n'en tient pas compte. Le bailli oblige Guillaume Tell à tirer avec son arbalète sur une pomme posée sur la tête de son fils. Guillaume Tell porte juste, mais il a préparé une deuxième flèche et avoue qu'il aurait tué le bailli, s'il aurait blessé son enfant. Gessler fait enchaîner Telle. |
 On part en bateau sur le lac des quatre cantons pour le chateau de Gessler à Küssnacht. A cause d'une tempète de foehn on donne le gouvernail à Guillaume Tell qui est plus familier avec le lac. Guillaume Tell dirige le bateau vers un petit plateau de rocher au bord du lac, ou il prend son arbalète et échappe en repoussant le bateau aux vagues. |
 L'attentat contre le tyran Gessler dans le chemin creux entre Immensee et Küssnacht. |
 Le serment des confédérés suisses sur le Grütli |
La légende date l'action héroique de Guillaume Tell et le serment du Grütli contre les comtes de Habsburg à 1307. Mais on ne trouve aucun document concernant ni une personne nommé Guillaume Tell ni un attentat contre un bailli en Suisse centrale avant 1470. La chronique "Livre Blanc de Sarnen" de 1470 est la source la plus vieille de la légende de Guillaume Tell. Une génération après on ecrit un drame (Urner Tellspiel). Plus tard, Guillaume Tell est mentionné dans les livres d'histoire de Aegidius Tschudi (Chronicon Helveticum, 1734).
Guillaume Tell était très populaire chez les révolutionnaires français et il avançait comme symbol officiel de la République Helvétique en Suisse (1798 - 1803). Même les révolutionnaires russes au 19eme siècle et les républicains espagnols au 20eme siècle se sont rapportés à Guillaume Tell.
Le drame classique Wilhelm Tell du poête allemand Friedrich von Schiller, représenté
pour la première fois en 1804 à Weimar, est sans doute la version la plus connue de la légende de
Guillaume Tell. On représente le drame de Schiller toujours toutes les années à Interlaken
(Tellspiele).
Schiller s'est toujours bien intéressé au sujet de la liberté. Son drame jouait un rôle important pour le
morale allemand dans les guerres de Napoléon.
Friedrich Schiller: Drama Wilhelm Tell, mots clefs (en allemand).
Avant et durant la deuxième guerre mondiale, Guillaume Tell devenait un symbol important de la décision suisse à résister les Nazi. La réactivation de la tradition de libération suisse faisait partie du phenomène qu'on appelle la Défense Spirituelle. Plusieurs films ainsi que le reportage du radio de la cérémonie des 650 ans de la Suisse en 1941 avec l'allocution du général Henri Guisan (pour la plupart en langue française) peuvent être vus et écoutés au Forum de l'Histoire Suisse à Schwytz.
L'usage de l'arbalète de Guillaume Tell comme marque pour les produits suisses est aussi né à ces
temps de crise. Dans les années 1970, quand on a abandonné la Défense spirituelle
(prolongée pendant la guerre froide), aussi la marque de l'arbalète est disparue.
Guillaume Tell représente les confédérés suisses, il pense que c'est justifiable de tuer un tyran, quand le despote dans son arbitraire demande des actes inhumains. La liberté est vue comme absence de tyrannie et de répression. Mais cela est seulement la solution de la première moitié du problème de la liberté: On sait bien, que le mouvement libérateur de la révolution française a été noyé dans le chaos de l'anarchie et du terreur.
L'autre moitié du problème de la liberté consiste exactement dans la nécessité de créer un ordre stable qui donne des droits et chances égales à tous. Cette liberté peut être réalisée - même si cela apparaît paradoxe - seulement, si on accepte des limites à la liberté individuelle: Ma liberté est limitée là où elle touche la liberté des autres. Quand Friedrich Schiller et les partisans conservateurs d'une liberté à la façon de Guillaume Tell ne voient que les "droits héréditaires" et le "droit de résistance" contre la tyrannie, ils sacrificent la vraie liberté.
La vraie liberté peut être gagnée seulement ensemble avec ses soeurs, l'égalité et la fraternité (solidarité). Si on les divise, on va perdre la liberté. Un équilibre stable et juste qui donne des chances réelles à ceux, qui sont moins forts, c'est le défi de l'état moderne, libéral et democratique. Dans l'état constitutionnel, personne n'est autorisée à se procurer la justice de soi-même avec l'arme en mains comme Guillaume Tell. Tous doivent se subordonner aux décisions prises democratiquement. C'est seulement comme ça que la liberté et la securité de tous peuvent être garanties.
L'attentat cruel contre le parlement cantonal de Zoug le 27 septembre 2001 par un fou furieux qui s'est senti traité injustement par les autorités, devrait être une exhortation pour cela. "Qui doute encore, si notre pays a besoin d'une loi plus stricte sur les armes, est conseillé de lire le rapport final de la commission d'enquête de Zoug sur l'attentat du 27 septembre 2001."
(Werner Steinmann, Waffen nicht in falsche Hände, dans: Neue Luzerner Zeitung, 24. 10. 2003, S. 35, traduction par M. Jud).
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